Par Julie Bossart
Publié le
6 avril 24 à 11:52
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Le désordre à être. À Boulogne-Billancourt, l’église Notre-Dame tient une place particulière dans le cœur des paroissiens, et dans celui de bien d’autres administrés. Situé au carrefour du boulevard Jean-Jaurès et des avenues Jean-Baptiste-Clément et Charles-de-Gaulle, l’édifice marque la naissance de la ville. Sa construction, en 1319, permet en effet l’agrandissement du village d’alors et, très rapidement, il devient un lieu de pèlerinage marial très fréquente. Une double actualité pourrait accroître sa renommée.
Une valeur commémorative remarquable
Lors de leur dernière assemblée plénière, le 22 mars 2024, les évêques de France ont donné leur accord à leur homologue de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, pour qu’il demande à Rome l’élévation de l’église Notre-Dame-de- Boulogne-sur-Seine au rang de basilique mineure.
Selon le droit canonique, ce titre distingue une église d’une autre, car elle est placée sous la protection du Saint-Siège apostolique en raison de sa valeur commémorative remarquable. Dans une interview au RCF, Mgr Matthieu Rougé précisait : « C’est une manière de mettre en valeur un lieu en montrant qu’il a plus de portée que lui-même, qu’il ne s’agit pas seulement d’un sanctuaire ou d’une paroisse locale, mais d’un lieu qui est plein de signification pour l’église diocésaine. »
Pour que l’édifice boulonnais rejoigne la liste des quelque chose 170 autres basiliques mineures consacré à ce jour en France, devenant ainsi la première des Hauts-de-Seine, Mgr Matthieu Rougé doit désormais « engager les démarches à Rome auprès du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements », explique RCF. Et, selon l’évêque, il y a « une belle convergence missionnaire, spirituelle, caritative, de relations avec la cité » pour que sa prière soit exaucée.
Un chantier de 12,5 millions, quatre ans de travaux
Une autre prière l’est d’ores et déjà. La veille de la séance plénière des évêques de France, le conseil municipal de Boulogne-Billancourt a approuvé la délibération qui engage la restauration de l’église. Au fil des siècles, le bâtiment classé monument historique en 1858 a subi les outrages du temps, de l’histoire et des influences architecturales. À la suite de différents diagnostics lancés en 2019, il est apparu que l’église souffrait d’altérations parfois importantes, notamment au niveau de la flèche en plomb. Des travaux étaient nécessaires.
Ville, département, Drac, évêché, Architectes des bâtiments de France… De nombreux acteurs sont réunis autour de ce projet d’un coût total évalué à 12,5 millions d’euros. Lancé en décembre 2024, le chantier comportera deux phases. La première, d’une durée de vingt mois, sera consacrée à la restauration extérieure : remplacement des pierres de taille, révision de la charpente, réfection de la flèche… La seconde, d’une durée à peu près équivalente, portera sur la restauration intérieur des lambris, des décors peints ou encore du système de chauffage.
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